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Christophe URIOS, entraîneur d’Oyonnax, revient sur le championnat de PRO D2

TECHXV.ORG : En quoi ce succès est important ?
C.URIOS : Il est important parce qu’il vient après trois défaites consécutives, dont une à domicile face à Aurillac. Ce match a troublé tout le groupe parce que le scénario fut complètement fou. On perd en marquant trois essais contre un seul encaissé, en laissant 16 points au pied, en prenant une interception de 100m et trois cartons jaunes. Dans ma carrière d’entraîneur je n’avais jamais été confronté à une telle avalanche de pépins sur une seule rencontre. Il fallait donc s’en relever d’autant que derrière on perd à Auch en faisant un très mauvais match. Contre Narbonne j’ai senti que mon groupe avait digéré ce bloc de trois défaites et qu’il regardait à nouveau devant.

TECHXV.ORG : Qu’y a-t-il de changé dans votre effectif ?
C.URIOS : Du sang neuf avec des jeunes à des postes clés ; un tiers de l’effectif a été renouvelé et on s’est donné de nouvelles ambitions notamment au plan de l’alternance et de la variation du jeu. Pour l’instant on est 6e au classement avec deux points positifs, puisque nous sommes classés première attaque et première défense du championnat après 8 journées. Restait à oublier cette foutue défaite contre Aurillac pour repartir sur de bonnes bases car notre objectif est bien de terminer dans les 5 premiers. Un objectif qui, pour notre public devenu très exigeant, semble être le minimum syndical.

TECHXV.ORG : Et la concurrence ?
C.URIOS : Elle est bien présente croyez moi ! Albi, à qui nous allons rendre visite dimanche prochain, Tarbes qui revient bien, Bordeaux –Bègles qui a beaucoup recruté , Grenoble, Pau, Lyon, Aurillac et Mont de Marsan qui compte bien recoller au peloton de tête. Compliqué, cette PROD2, parce que très homogène et longue comme un marathon. La bataille se fait ressentir en haut du classement comme en bas. Rien n’est encore décanté. Je me souviens que nous avions pris la tête l’an passé après une victoire face à Agen au mois de Mars, c’est dire si les lignes vont bouger dans les mois à venir. Ce qui est nouveau c’est la pression qui habite –et paralyse parfois- les équipes qui reçoivent. Le signe, probablement, d’un comportement de plus en plus professionnel de la part de tous les clubs qui ne font plus aucune impasse.