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Fabrice Landreau :« on ne veut pas dénaturer notre équipe »

Après 7 ans d’absence le FCG retrouve l’élite du rugby Français. TECH XV a rencontré son directeur sportif.

TECHXV.ORG : Le FCG est-il prêt à aborder le TOP 14 ?
F. Landreau
 : Difficile de répondre vous en conviendrez, car c’est bien entendu le terrain qui va nous apporter les premières réponses ; disons que nous avons validé tout le travail sur l’animation offensive et la défense. Pour démarrer le championnat on a surtout cherché à retrouver les automatismes de la saison dernière. Sur les 14 recrues de l’inter saison nous n’en intégrerons que 3 pour le premier match à Bordeaux. Les autres viendront petit à petit renforcer le groupe au cours des 5 premiers matches.
TECHXV.ORG : Comment analysez- vous votre calendrier ?
F. Landreau : Très clairement, j’estime que les 5 premières rencontres seront déterminantes pour la suite des événements car nous allons affronter des concurrents directs pour le maintien. Il s’agit de l’UBB, de Mont de Marsan et d’Agen, les trois derniers clubs à avoir réintégré l’élite. Même à l’extérieur nous chercherons à récupérer des points car notre calendrier de fin du championnat s’annonce très difficile. Il serait donc judicieux de se mettre à l’abri le plus vite possible.
TECHXV.ORG : Qu’attendez-vous des nouvelles directives sur la mêlée ?
F. Landreau 
 : Pas grand-chose ! Notre état d’esprit et notre culture ne nous prédisposent pas à changer notre façon d’aborder ce secteur de jeu. C’est dommage mais c’est ainsi. Il faudrait que les joueurs arrêtent de tricher, que le discours des entraîneurs change et que les arbitres deviennent intraitables. Si ces trois conditions ne sont pas réunies, selon moi pas d’évolution possible.
TECHXV.ORG : Le FCG revient dans l’élite après trois ans d’effort. Avez-vous douté par moment ?
F. Landreau 
 : Douté non, mais il y a eu de la déception parfois, notamment en 2011 lors de la demi-finale perdue contre l’UBB. Cela dit le doute fait partie intégrante de ce métier. On a toujours peur de passer à côté de quelque chose. Au plan personnel je m’oblige à rester en éveil permanent. Je me nourris beaucoup de ce qui se fait dans l’hémisphère sud ; en fait je me sens en “formation continue“ 12 mois sur 12. Mais au moment d’entamer ma 10e saison d’entraîneur je crois être parvenu à maîtriser un peu mieux mon stress.