A 36 ans Richard CASTEL débute sa carrière d’entraîneur à l’AS Béziers Hérault
A 36 ans Richard CASTEL démarre une carrière d’entraîneur professionnel à l’AS BEZIERS HERAULT. Cet ancien troisième ligne qui compte 13 sélections en équipe de France a remporté, avec le Stade Toulousain, deux Boucliers de Brennus et le premier titre Européen de l’histoire du Rugby. Formé par Olivier SAISSET et aidé dans sa tache par Philippe ESCALLE, Richard CASTEL rêve de victoires mais aussi d’aventure humaine.
TECH XV : Le rugby de village c’est fini ?
R.CASTEL : Pendant 4 ans je me suis investi à fond pour VENDRES –LESPIGNAN mon village. J’ai joué, entraîné, toujours bénévolement je tiens à le préciser. Mais jamais je n’avais songé à en faire mon métier. Et puis l’an passé Olivier SAISSET m’a appelé pour que je le lui donne un coup de main et cette saison je me retrouve à la tête de l’équipe première. Je pense que j’ai eu en la personne le meilleur professeur qui soit ; maintenant c’est à moi de prendre la relève.
TECH XV : Votre équipe est prête ?
R.CASTEL : Nous avons encore des choses à mettre en place. Comme par exemple notre fond de jeu, ce que j’appelle le « fil rouge » auquel tout l’effectif devra se référer. Intégrer également 12 nouveaux joueurs, ce n’est pas rien. Et surtout réussir notre aventure humaine, forger un groupe, lui donner une identité, une envie de vivre et d’avancer ensemble. Selon moi c’est ça le vrai sens de ce métier ou plutôt de cette passion.
TECH XV : Qui va faire la course en tête selon vous ?
R.CASTEL : Ce sera à n’en pas douter très resserré mais je donnerai un petit avantage au Racing Métro. Au vu de son budget, de son effectif et de son parcours de la saison dernière. Mais je suis persuadé que c’est un groupe de 10 clubs qui va livrer bataille. Attention à Albi par exemple qui, un peu blessé par sa mésaventure, risque fort de se souder encore davantage. Quant à Béziers il fera le maximum pour se mêler à la lutte, bien entendu !
TECH XV : Le TOP 14 vous y pensez dans un coin de votre tête ?
R.CASTEL : Non ce n’est pas comme ça que je fonctionne. Mon rêve c’est d’aller encore plus loin, encore plus haut, de construire des bases solides. Ma devise c’est plutôt : de la patience pour construire ! Mais je vous mentirai si je vous ne disais pas qu’il existe quelque part, là haut, une petite lumière qui me donne envie d’avancer.