Alain HYARDET (entraîneur du Stade Phocéen) : « C’était vaincre ou mourir ! »
Le Stade Phocéen va retrouver la Fédérale 1 grâce à sa victoire sur Chambéry lors des quarts de finale du championnat de France de Fédérale 2. Une victoire qui permet au rugby Marseillais d’entretenir, encore, l’espoir de figurer un jour au plus haut niveau. TECHXV.ORG a rencontré Alain HYARDET, l’entraîneur. Confidences !!!
TECHXV.ORG : Ce match de la montée, c’était le match de la peur ?
A.HYARDET : Nous étions en effet dans l’impossibilité d’échouer sous peine de voir le rugby Marseillais disparaître corps et bien dans les eaux du vieux port. Le club a vécu avec une terrible pression sur les épaules depuis le début de la phase finale. C’est vrai que nous sommes toujours invaincus depuis le début de la saison, mais sur un match tout le monde sait que même le plus fort peut passer à côté. Au match aller à Chambéry, devant 4000 spectateurs, on s’était imposé 16 à 12 …mais cette marge était insuffisante ! Il nous fallait donc faire un bon match pour décrocher notre billet et retrouver le plus haut niveau amateur, ou si vous préférez l’antichambre du rugby pro. Mes joueurs ont été exemplaires en marquant d’entrée de jeu deux beaux essais. Vous connaissez la suite !
TECHXV.ORG : Et si vous aviez perdu ?
A.HYARDET : je ne préfère pas y penser. Je crois que c’était vaincre ou mourir ; les joueurs avaient bien intégré la problématique. Le Stade Phocéen a remboursé une partie de sa dette (environ 500.000 euros) mais pour que le président et les actionnaires continuent à nous soutenir il fallait impérativement rejoindre la Féderale1. En cas de défaite, je reste persuadé que le projet d’un grand club à Marseille aurait été définitivement enterré. La menace était réelle. Aujourd’hui on peut continuer à se battre et à rêver. Avec pourquoi pas un titre de champion de France à la clé, ce qui pourrait nous permettre de retrouver un peu de crédibilité aux yeux de certains.
TECHXV.ORG : Comment voyez vous l’avenir ?
A.HYARDET : Avec des jeunes joueurs issus des Centres de Formation du rugby Français. C’est la philosophie de notre politique de recrutement. Ces Centres de Formation sont plein de joueurs talentueux qui ont 22, 23 ans mais qui sont jugés encore trop inexpérimentés pour évoluer en Top 14. Moi je les veux ces joueurs formés à Toulon, Clermont, Montpellier, Toulouse… Au Stade Phocéen nous sommes prêts à les accueillir ; avec eux et quelques joueurs d’expérience on va bâtir un groupe compétitif et forcer les portes de l’aventure.