Deux questions à Fabrice LANDREAU - entraîneur du FCG : Le FCG et le XV de France
TECH XV : Les résultats de votre équipe sont- ils conformes aux objectifs fixés ?
F.LANDREAU : Malheureusement non ! Nous ne sommes pas dans le tableau de marche que nous avions prévu en début de saison. Nous trainons encore, comme un boulet, la défaite à domicile face à Mont de Marsan lors de la première journée et le match nul face à Bordeaux –Bègles. Deux revers importants, qui ont retardé la maturation de ce groupe dans lequel on avait intégré beaucoup de nouveaux joueurs. Résultat, on est encore branché sur le courant alternatif, et ce n’est pas le succès, même large, face à Saint Etienne qui est fait pour me rassurer. C’est face à Aurillac, le weekend prochain, que nous en saurons peut être un peu plus sur cette équipe, toujours en attente d’un match plein et abouti, référent, comme on dit aujourd’hui. Plus globalement, le groupe de tête de cette PROD2 ne devrait pas tarder à se dégager : Albi, Bordeaux-Bègles, Lyon, Aurillac en feront très certainement partie. Et peut-être Grenoble ! Je crois que nous serons fixés au lendemain de la 15e journée.
TECH XV : Comment analysez vous la lourde défaite tricolore de samedi face aux Wallabies ?
F.LANDREAU : C’est tout simple. Le XV de France n’a pas de repères parce qu’il n’a pas de temps pour travailler. Et ça se voit sur le terrain. Contrairement aux Australiens qui ont bouclé au Stade de France samedi soir, 5 mois de vie en commun avec 13 matches au programme. De quoi travailler sur la continuité vous en conviendrez, avec des joueurs qui vont progresser au fil des rencontres. N’oubliez pas que les nations du Sud n’ont qu’un seul objectif : l’équipe nationale. Leur championnat, le super 14, regroupe des Provinces qui n’ont pas d’impératifs commerciaux, comme les connaissent nos clubs Français ou Anglais. En n’ayant pas en permanence en tête la sacro-sainte obligation de résultats, les nations du Sud pratiquent un rugby libéré où les talents peuvent s’exprimer. Il y aussi chez eux, et notamment chez les Australiens, ce côté « recherche », « innovation ». Ce désir de s’améliorer en permanence en se nourrissant de ce qui se fait dans les autres sports. Conclusion, donnons à nos joueurs, qui sont aussi doués que ceux du Sud, les moyens et le temps de se préparer et vous verrez que les résultats ne se feront pas attendre.