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Entretien avec Frédéric Pomarel entraîneur de l’équipe de France de rugby à 7.

TECH XV : Ou en est le rugby à 7 aujourd’hui en France ?

F. Pomarel  : L’arrivée du rugby à 7 aux JO a de toute évidence donné un coup de fouet à cette discipline. En juin 2010 un projet porté par Jean-Claude Skréla, le DTN, a été validé par le Comité Directeur de la FFR et depuis cette date nous travaillons au sein d’une structure professionnelle composée d’une dizaine de personnes. En amont, il y a eu tout le travail et l’investissement de Thierry Janeczek pendant plusieurs années. Thierry fait d’ailleurs partie de cette structure avec des responsabilités en matière de développement.

TECH XV : Quel bilan faites-vous de cette saison, avant d’aborder la Coupe du Monde ?

F. Pomarel : Les résultats sont honorables, à l’image du Tournoi de Lyon que nous avons terminé à la 3ème place derrière la Russie et l’Angleterre. Sur la saison on se maintient dans le TOP 10 mondial à la 9ème place comme l’an passé. Sincèrement on pensait grappiller au moins deux places pour se rapprocher encore un peu plus du quatuor de tête composé de la Nouvelle-Zélande, de l’Afrique du Sud, des Samoa et des îles Fidji.

TECH XV : C’est le clan des intouchables ?

F. Pomarel : C’est le groupe de tête, le premier niveau du 7 mondial. Dans le deuxième niveau on trouve l’Angleterre, l’Australie, le Pays de Galles, l’Argentine le Kenya et la France. A nous d’aller chercher ce TOP 4 en sachant que seuls les Néo-Zélandais sont indélogeables. Nous avons deux ans devant nous avant l’échéance JO 2016. Mais la concurrence s’accroit de façon exponentielle. Pour s’en persuader il suffit d’analyser les forces en présence sur la prochaine Coupe du Monde qui aura lieu en Russie à la fin du mois.

TECH XV : Justement quelles sont vos ambitions sur cette compétition ?

F. Pomarel : Un podium est jouable à condition que nous sortions premiers de notre groupe composé de l’Australie, de l’Espagne et de la Tunisie. Des nations qui n’ont pas à proprement parler de “culture rugby“ sont déjà concurrentielles à l’image de l’Espagne et de la Tunisie mais aussi de la Russie, du Kenya et bientôt de la Chine ou de la Corée. Le 7 est planétaire et il n’est pas nécessaire d’avoir un vécu rugby important pour rivaliser avec les meilleurs. En deux olympiades tous les pays seront en mesure de présenter une équipe capable de bousculer la hiérarchie actuelle, car la perspective d’une médaille olympique fait rêver tout le monde. C’est pour cela qu’il faut aller vite.

TECH XV : Quelles sont les priorités pour le 7 Tricolore ?

F. Pomarel : Je dirai en priorité, arriver à drainer des joueurs de qualité, améliorer la détection, professionnaliser encore d’avantage le staff même si la FFR a fait beaucoup d’efforts dans ce domaine, séduire les médias et puis peut-être un jour casser la tirelire pour attirer les meilleurs joueurs. Sans faire injure aux garçons qui constituent le groupe actuel, je suis convaincu que Fritz et Nyanga feraient d’excellents talonneurs à 7, que Fofana ou Jean-Marcellin Buttin seraient immédiatement opérationnels. Mais j’ai confiance en ce groupe qui a encore, selon moi, une grosse marge de progression. Nous allons je le crois le vérifier à la fin du mois en Russie