Jacques DELMAS : « A Perpignan, je suis en pays de connaissance »
Le nouveau manager de l’USAP a démarré sa carrière d’entraîneur en 1985 à Narbonne dont il a longtemps porté les couleurs au poste de talonneur*. Après avoir fait ses classes dans les équipes de jeunes du RCNM, et en équipe fanion de 93 à 96, Jacques DELMAS abandonne son métier de prothésiste dentaire pour se consacrer exclusivement au rugby. Commence alors une aventure humaine et sportive qui, en 15 ans, le conduira de Narbonne à Perpignan en passant par Périgueux, Grenoble, Biarritz et le Stade Français.
C’est au stade Aimé Giral que nous l’avons rencontré, un club où il a posé pour deux ans, voire plus si affinités, ses valises d’infatigable voyageur. « Partout où je suis passé, j’ai gardé des amitiés solides, en particulier à Périgueux avec la montée en première division ; mes trois ans à Grenoble ont constitué également un véritable tremplin dans ma carrière. A Biarritz j’ai découvert ce que représente pour un entraîneur de décrocher le Bouclier de Brennus et les liens que le bout de bois pouvait tisser entre les hommes. Exemple récent, ici à l’USAP, où Jacques Brunel restera celui qui a permis au club de décrocher le premier titre de champion de l’ère moderne. Aucun Catalan ne l’oubliera ! » On aurait pu croire que du Stade Français, Jacques Delmas, garderait un souvenir mitigé, mais il n’en est rien : « C’est le club où je suis resté le moins longtemps (9 mois) mais, paradoxalement, c’est celui qui m’a le plus marqué. Il régnait dans le vestiaire un état d’esprit extraordinaire. Un président hors norme, des joueurs dotés de très fortes personnalités…et Paris. Un club où j’avais toujours rêvé d’entrainer. »
A Perpignan, Jacques Delmas se considère un peu comme le régional de l’étape : « C’est vrai que je suis en pays de connaissance, la tramontane souffle aussi fort que chez moi et j’ai retrouvé des amis Catalans qui étaient avec moi au collège au Narbonne. A moi maintenant de faire partager mes convictions en matière de jeu et de management des hommes. Tout en m’inscrivant, rugbystiquement parlant, dans la continuité de Jacques Brunel mon prédécesseur. Car ici, il ne s’agit pas de reconstruire, puisque rien n’a été démoli, mais c’est vrai que la saison dernière a été difficile après deux finales disputées. » Jacques Delmas va donc relever un nouveau défi, celui qui devrait logiquement ramener les Sang et Or dans le peloton de tête du rugby Français.
Ecoutez Jacques DELMAS :
Mon rôle de consultant à Canal +
Respect pour Jacques BRUNEL
Un TOP 14 encore plus dur !